Les missions du pilote

Le pilote maritime, breveté capitaine de la marine marchande, est expert dans son port, il en connait tous les détails : hauts fonds, courants, vents dominants etc. Des dangers, mais aussi des infrastructures (quai, grues…) et un trafic local parfois intense (plaisance, pêche, fret, croisières…). Aussi, l’officier de la marine marchande qui souhaite intégrer une station de pilotage passe un concours spécifique à celle-ci. À ses débuts, il pilote des navires de tailles limitées. Après cinq ans de pratique dans la zone maritime concernée, il sera habilité à piloter toutes les navires, par tous les temps, de jour comme de nuit. Les pilotes maritimes, aussi expérimentés soient-ils, doivent approfondir et améliorer continuellement leurs connaissances (c’est même une obligation fixée par l’OMI). De nouveaux types de navires, de nouveaux aménagements portuaires, l’évolution des milieux naturels, ou de la règlementation sont autant d’aspects qui évoluent au fils des années. Le pilote maritime doit se tenir à jour et s’entrainer. C’est crucial pour la sécurité des des personnels, des navires et des infrastructures.

Un acteur clé de la vie économique

Plus de 90% des marchandises transitent par la mer, une activité en progression annuelle de 4% depuis dix ans. L’une des raisons principales en est la sobriété énergétique des navires : ce mode de transport consomme deux fois moins que le chemin de fer et dix fois moins que la route. Partout dans le monde, le guidage expert du pilote maritime sécurise les entrées et les sorties des navires. Ainsi, il contribue à faciliter, fluidifier et donc rentabiliser les échanges. Les marchandises et les passagers (ferry et croisières) embarquent et débarquent plus rapidement, pour le bénéfice de l’armateur, du port… mais aussi pour celui de l’économie à terre, soit plus de 300 000 emplois directs et indirects générés par ces activités sur le territoire français !  À elles seules, les 31 stations de pilotages de la métropole et de l’outre-mer génèrent 700 emplois directs, parmi lesquels 340 pilotes.  Les responsables des places portuaires peuvent consulter les pilotes maritimes sur les projets d’amélioration et de développement de leurs infrastructures. Ils participent aussi, tant au niveau des stations qu’à celui de leur Fédération nationale, aux organisations représentatives du tissu économique (Chambres de commerce et d’industrie, tribunaux de commerce…)

Le pilote, un engagement entre terre et mer

Quelques chiffres

opérations réalisées par an à Sète
stations de pilotage en France
%
des marchandises mondiales transitent par la mer

Devenir pilote

Une spécialisation locale après une carrière maritime internationale

Le pilote maritime a une spécificité : il est le professionnel qui connaît de fond en comble la zone maritime qu’il couvre. Chaque rade, chaque port est différent : l’environnement naturel, les courants, les vents dominants, les dangers mais aussi les infrastructures et l’intensité des trafics (plaisance, pêche, fret, croisières…) varient considérablement. C’est pourquoi l’officier qui souhaite intégrer une station de pilotage passe un concours spécifique à celle-ci. À ses débuts, il pilotera des navires de taille limitée. Et c’est après cinq ans de pratique de la zone maritime concernée, qu’il sera habilité à piloter tous les types de navire et par tous les temps. Au quotidien, il actualise les connaissances qui impactent son activité et la zone sur laquelle il travaille : nouveaux modèles de cargos, paquebots et autres bâtiments, projets d’aménagements portuaires, évolution des milieux naturels, règlementations… Cette mise à jour permanente est essentielle pour la sécurité des navires, des hommes et des installations.

50 000 : c’est le nombre minimum d’heures de navigation que tout pilote maritime a dû effectuer après sa sortie de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime, avant de pouvoir présenter le concours permettant de devenir pilote.

5 ans : c’est le temps de formation qu’un pilote ayant réussi le concours, doit effectuer au sein de sa station, avant d’être reconnu apte à la conduite des
manœuvres de tous les types de navire et par tous les temps.

100 : c’est en moyenne le nombre d’heures individuelles que les pilotes consacrent chaque année à leur formation continue, que ce soit, sur simulateurs de manœuvre ou dans le cadre de stages qualifiants, organisés par des organismes comme : Port Revel, Ecole Nationale Sup Maritime, Simulateur de Manoeuvre de Nantes…

Le pilote en action